Homo Sapiens : Une brève histoire de l'humanité

Yuval Noah Harari historien et professeur d’histoire israélien. Il est l’auteur des best-sellers : " Sapiens, Une brève histoire de l’humanité ", " Homo Deus, Une brève histoire de l’avenir " et "21 leçons pour le XXIe siècle ".

Publié en 2014, le livre "Sapiens : Une brève histoire de l’humanité " est devenu un succès mondial traduit dans près de 50 langues et recommandé par plusieurs influenceurs.

De l’Afrique, berceau de l’humanité, nos ancêtres ont émergé. De la même espèce que les singes l’humain a évolué il y'a 6 millions d’années vers un chemin distinct. L’homme préhistorique, l’australopithèque, a évolué vers l’Ergaster, l’Erectus et le Néandertal en découvrant le monde hors de l’Afrique avant de parvenir à notre dernier ancêtre l'Homo Sapiens. Un gros cerveau, l’usage d’outils, des capacités d’apprentissage supérieures et des structures sociales complexes furent ses avantages spécifiques. Son langage était singulier par sa souplesse permettant une infinité de son; sa capacité imaginatif a permis la création collective des légendes, mythes, dieux, et religions. Ce fut la révolution cognitive.

Voilà 10.000 ans qu’un élément nutritionniste domestiqua l’homme : le blé. De petits changements, tels une course évolutive vers un luxe qui devenait une nécessité ou la volonté de maintien de plus de gens en vie dans des conditions précaires, s’accumulèrent pendant des générations et transformèrent la société des chasseurs-cueilleurs en agriculteurs. La révolution agricole engagea l’humanité sur une voie certes de prospérité et de progrès mais aussi peut-être de perdition par son éloignement de la nature.

L’ordre imaginaire de la société s’accumula et se perpétua grâce à l’attachement de vrais croyants qui l’adoptèrent. Le romantisme et le consumérisme s’érigèrent en idiologies dominant notre ère moderne. L’imaginaire humain se mêle aux différences de capacités inhérentes à l’humain pour créer des distinctions sociales et culturelles telles que les hiérarchies des castes ou des sexes.

Les réseaux sociaux devinrent plus grands avec la révolution agricole, et la quantité de données nécessaires pour coordonner les affaires s’accrut également. C’est ainsi que les Sumériens inventèrent écriture comme système de traitement universel qui se développa et se propagea sous différentes formes dans toutes les civilisations.

Après la révolution agricole, les sociétés humaines devinrent toujours plus grandes et plus complexes tandis que les constructions imaginaires soutenant l’ordre social devinrent plus élaborées.

Plusieurs civilisations authentiques prospérèrent dans tous les coins du monde même dans zones inconnues du monde occidental avant les explorations et les conquêtes européennes. Aujourd’hui, l’humanité vit l’uniformité : la quasi-totalité des humains partagent les mêmes systèmes économiques, juridiques et scientifiques. Les marchands avec l’ordre monétaire, les conquérants avec l’ordre impérial et les prophètes avec l’ordre religieux réussissent à enraciner une unité potentielle de l’humanité.

L’invention de la monnaie, commençant par le grain d’orge passant par l’argent et les métaux précieux jusqu’aux pièces et billets que l’on utilise de nos jours, fut le premier système de confiance mutuelle efficace à l’échelle globale .

La vision impériale se transmit de Cyrus et des perses à Alexandre le Grand, et des rois hellénistiques aux empereurs romains aux califes musulmans aux dynasties indiennes pour arriver aux dirigeants soviétiques et aux présidents américains. Toute victoire coopte la mémoire des vaincus.

De plus en plus, les polythéistes voyaient dans le monde la relation entre les dieux et les hommes. Ce n’ai qu’au premier millénaire avant notre ère que les religions universelles et missionnaires apparurent. Le polythéisme donna naissance aux religions monothéistes mais aussi à plusieurs doctrines dualistes telles le bouddhisme en Inde, le taoïsme en Chine, et le stoïcisme dans le bassin méditerranéen.

Auparavant, la religion était centrée sur une force supérieure ou un surêtre alors que les temps modernes connurent l’essor de nouvelles « religions » plutôt centrées sur des lois naturelles tels le libéralisme, le communisme et le capitalisme.

L’Homo Sapiens se posait d’innombrables questions sans réponses ; la révolution scientifique naquit pour y apporter des réponses. Savoir et pouvoir furent dès lors considérées comme les facettes d’une même pièce. Ainsi, la science s’érigea en arme offensive mais aussi de défense. Avec la révolution industrielle, la science, l’industrie et la technologie s’entremêlèrent et favorisèrent l’avènement du capitalisme. Le progrès scientifique changea le paradigme économique : plus de découvertes, plus d’inventions techniques pour plus de production et de croissance. Aujourd’hui, le monde moderne est en changement incessant et l’Homo Sapiens dépasse ses limites en brisant les lois de la nature et en les remplaçant par les lois du dessein intelligent.

L’ouvrage de Yuval Noah Harari permet d’avoir une vue globale sur l’évolution de l’humanité : comment notre espèce a réussi à dominer la planète, et pourquoi nos ancêtres ont uni leurs forces pour créer villes et royaumes. En explorant ce livre, le lecteur arrive à avoir une idée sur comment nous en sommes arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l'homme, à dépendre de l'argent, des livres et des lois et à devenir esclaves de la consommation de masse. La lecture de « Homo sapiens » mène à se poser plusieurs questions, notamment sur l’évolution de l’humanité dans le futur.

En particulier, ce livre est essentiel pour les jeunes lecteurs puisque’au fur et à mesure de la lecture, il leur permet de réaliser ô combien il est vital de connaître l’histoire de l’humanité, de leurs civilisations et et de leurs pays. En effet, l’identité que chacun croit avoir prend source dans son passé, et tant que son passé est méconnu et sombre aussi sera son identité.